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Assis sur son inconfortable trône de marbre blanc et pourtant rompu aux attentes interminables qu’il imposait aux autres, Garrax se surprit lui-même à souffler d’agacement. Son regard sombre balayait la salle du Conseil et il se sentait seul sous ces hautes arches qui soutenaient un écrasant plafond voûté. Bien sûr, il ne l’aurait jamais avoué, mais il détestait cette pièce, ce vaste espace de morgue et de majesté rappelant en toute chose la puissance de sa dynastie. En cet instant, les riches tapisseries mettant en lumière des scènes de conquête et de triomphe militaire appuyaient avec cruauté sa propension à régler les conflits de la manière la plus sanglante possible.
Foutaises abjectes, pensa le Sangdragon en serrant ses lourds poings à la peau squameuse, rendant presque écarlate sa carnation d’airain. De part et d’autre du trône et sculptés du même marbre immaculé, deux puissants dragons semblaient garder la salle, les ailes déployées et les gueules ouvertes. Le roi lança un regard hostile à l’une et l’autre des effigies, tant il avait l’impression qu’elles l’invectivaient de silencieux reproches.
Les heures vespérales s’égrenaient et avec elles, les ultimes lueurs du soleil mourant à l’horizon. Bientôt, la lumière tamisée qui filtrait au travers des hautes et étroites fenêtres ornées de vitraux sophistiqués, laisserait place aux ténèbres, à la grande satisfaction du monarque. Il ne verrait plus l’imposante table de bois massif en contrebas de son estrade. Il oublierait le souvenir des éminents méprisables qui s’y réunissaient pour discuter des affaires de l’État.
Ils me répugnent. Je devrais tous les écorcher vifs et utiliser leurs peaux pour retapisser ces murs, songea-t-il avec colère, toujours inventif lorsqu’il était question de sévices. Il savait très bien ce qu’ils pensaient tout bas. Quelles préoccupations traîtresses ourdissaient ces laquais, soi-disant pour le bien du Royaume.
Mais le Royaume, c’était lui.
C’était sa poigne qui maintenait l’équilibre fragile entre des institutions corrompues. C’était sa volonté qui s’imposait aux factions pernicieuses d’aristocrates avides. C’était son acier qui tranchait la chair flasque des félons et des lâches.
Ne voyaient-ils pas tout ce qu’il apportait pour la pérennité du Trône ? N’étaient-ils pas reconnaissants ?
– Tous des ingrats ! tonna-t-il de sa voix tempétueuse alimentée par les braises de la rancœur. Il se leva de son assise, sa haute stature s’imposant comme une ombre dévorante sur la table qu’il aurait bien pu réduire en miettes en y déchaînant toute sa hargne. Tel un fauve en cage, il se dirigea vers la silhouette pétrifiée qui ornait l’autre extrémité de la pièce, la poigne crispée sur le pommeau d’Éclat-du-Soleil.
Dans la niche de pierre, désormais plongée dans la pénombre, le regard froid de Khaeltar lui faisait face. Son illustre ancêtre, connu pour sa sagesse, lui aussi le jugeait-il à travers les âges ? La majesté de cette statue, idole d’une époque révolue, était-elle aussi une manière de le narguer ?
L’acier du monarque avait été tiré au clair dans un geste vif. Le sang palpitait à ses tempes tandis que l’envie furieuse de décapiter la statue importune s’imposait de plus en plus à son esprit tourmenté.
– Votre Majesté … ? s’enquit une voix feutrée et douce derrière lui à quelques mètres de là. Il pivota avec fougue vers l’intruse, expirant bestialement et montrant ses crocs, son regard agressif scrutant les ombres.
La lueur vacillante d’une lanterne tenue à bout de bras permit au Sangdragon de finalement reconnaître la silhouette féminine de Claudia, l’une de ses conseillères. Peut-être la seule qui avait un tant soit peu d’intérêt à ses yeux. Il la fixa intensément, son regard brillant d’un mélange de colère et de stupeur d’avoir ainsi été dérangé.
– Depuis combien de temps êtes-vous là, Claudia ? gronda-t-il, irrité, à l’égard de la jeune femme.
– Je viens d’arriver, votre Majesté. Je me rendais à mes appartements. J’ai entendu du bruit… répondit-elle, laissant sa phrase en suspens.
Ses grands yeux vert d’eau étaient troublés par la scène qu’elle venait d’interrompre. Ce n’était pas la première fois que Garrax sombrait dans une colère mélancolique, mais l’intensité de ce qu’elle venait de voir la questionnait. Elle avait frissonné de tout son être lorsqu’elle avait vu le monarque tirer son acier. Malgré tout, elle avait choisi d’intervenir.
– J’étais en pleine conversation avec mon aïeul, souffla le roi sur un ton peu amène, la pointe de sa lame sifflant vers le sol. Et vous m’avez interrompu.
– Je gage, Majesté, que le temps n’était plus à la discussion, répliqua-t-elle en avisant l’épée tout en tâchant de garder contenance.
La réponse, aux limites de l’impertinence, fit souffler le roi par les naseaux. Claudia avait cette qualité désarmante qu’il détestait adorer, celle d’un esprit vif. La conseillère avait ainsi régulièrement tempéré ses ardeurs en jouant dangereusement avec le feu.
– Vous arrivez toujours à point nommé pour me sortir de mes pensées les plus cuisantes, répondit le roi en secouant légèrement la tête, la voix désormais empreinte d’une profonde lassitude.
– Vous savez que vous pouvez tout me dire, Majesté… rétorqua Claudia avec douceur. Posément, elle s’approcha, laissant une apaisante lueur les entourer tandis que le reste de la pièce restait profondément plongé dans l’obscurité.
Le regard reptilien du roi suivit les gestes de la jeune femme avec langueur. D’une certaine façon, il était adouci par sa grâce tranquille. Elle venait de déposer la lanterne sur la table et l’ivoire de sa peau était magnifié d’iridescence dans le halo chaleureux de cette lueur intime. Le voile satiné de ses longs cheveux d’ébène, encadrait un visage angélique aux traits aussi doux qu’ils étaient beaux. Et cette chair, qu’il devinait fraîche et parfumée sous les lacets de son corsage… Il la vit alors s’appuyer contre la table, à demi-assise dans une posture peu protocolaire, mais le roi n’avait, en cet instant, aucune envie de lui en tenir rigueur.
– Je sais ce qui vous préoccupe, Majesté, souffla calmement la conseillère, levant son regard vers lui. Garrax se figea, les mâchoires crispées, sachant pertinemment qu’il n’allait pas apprécier ce qu’il allait entendre.
– Je croyais que c’était à moi de me confier ? répondit-il, avec amertume, les épaules tendues.
– Vous avez aussi besoin que quelqu’un vous dise les choses sans détours … reprit-elle, avec une certaine malice.
Garrax était attisé par le comportement de Claudia et sa respiration recommença à s’accélérer. Il serra le pommeau de son arme, toujours dégainée, tandis qu’elle lui jetait un regard qui, s’il n’était pas réellement défiant, avait le défaut d’être particulièrement franc. Certains avaient perdu la tête pour moins que ça dans sa cour. Mais elle avait raison.
– Vous n’êtes pas défini par ce que vous n’avez pas encore accompli, Majesté, lança Claudia, qui vint enserrer la main libre du roi entre les siennes. Dans cet écrin doux et tendre, les doigts du Sangdragon paraissaient disproportionnés et la spontanéité de ce contact fit frissonner le roi.
– C’est pourtant tout ce qu’ils attendent. Comme si rien d’autre n’avait d’importance, rétorqua-t-il, avec acidité.
– Rien ne presse, cela viendra en temps et heures. Votre sang est fort, enchaîna-t-elle, avec une intense conviction.
Amer, le Sangdragon détourna le regard vers l’obscurité. Il était tellement plus simple de s’oublier, dans les ténèbres. Mais sa confidente le ramena à la réalité.
– Ils peuvent toujours parler et médire, Majesté. Vous restez le roi. Rien d’autre ne compte.
Garrax grogna, se détachant légèrement de la prise de Claudia, mais ne retirant pas complètement sa main. Il la regarda intensément, cherchant dans ses yeux une vérité qu’il refusait d’admettre.
– Les rumeurs, les murmures, ce sont des poisons. Ils s’insinuent dans l’esprit, rongeant l’âme, répondit-il sombrement. Et vous, Claudia, que cherchez-vous vraiment en me maternant de la sorte ?
Claudia soutint son regard, non pas avec défi, mais avec une détermination tranquille.
– Je cherche à servir mon roi de la meilleure manière qui soit. Vous avez déjà tant donné pour le royaume. Il est temps que quelqu’un veille sur vous, que quelqu’un prenne soin de vous.
Le roi Sangdragon plissa les yeux, sondant son âme. Pendant un instant, il sembla déstabilisé, presque vulnérable. Cette sincérité, cette offre de soutien inconditionnel, le touchait d’une manière qu’il n’avait pas prévue. Mais Garrax était un roi brisé, violent et cruel. La tendresse n’était pas une émotion qu’il comprenait, encore moins qu’il acceptait. Sa main trembla sur le pommeau de son épée, le poids de ses angoisses ne trouvant pas d’exutoire dans les mots doux de Claudia.
Dans un sursaut de colère, il repoussa la conseillère brutalement contre la table, ses yeux reptiliens brûlant de rage.
– Ne crois pas pouvoir me manipuler avec tes douces paroles, siffla-t-il. Tu ne sais rien de moi !
Sa lame scintilla dans la lumière tamisée, tranchant l’air avec un sifflement menaçant. Garrax brandit son épée, toujours fermement empoignée, la pointe effleurant maintenant la gorge de Claudia. La colère et la violence irradiaient de lui, mais la conseillère ne recula pas. Elle fit face à cette menace avec une étrange sérénité.
– Allez-vous m’éliminer comme tous les autres, Majesté ? Ou m’accorderez-vous la chance de prouver ma loyauté ? murmura-t-elle, sa voix à peine un souffle.
Elle s’avança lentement, la lame ripant sur sa peau tendre, ses yeux ne quittant pas ceux du roi. L’épée irradiante frémissait dans la main du monarque, mais Claudia ne montra aucune peur. Au contraire, elle pressa légèrement sa gorge contre l’acier, l’ambiguïté de son geste perturbant les résolutions de Garrax.
– Tu joues avec le feu, Claudia, grogna-t-il, son souffle se faisant plus rapide et plus lourd.
Claudia prit une lente inspiration, le tranchant de l’épée caressant sa peau avec une sensualité morbide, jusqu’à en faire perler le sang. Puis, dans un mouvement fluide, elle avança jusqu’à ce que le fil de la lame tranche les lacets de son corsage. Le tissu glissa lentement, révélant la blancheur de sa peau.
– Parfois, le feu est la seule chose qui puisse nous purifier, chuchota-t-elle, ses paroles résonnant dans l’esprit tourmenté du monarque.
La respiration de Garrax se fit plus erratique, sa colère se mêlant à un désir incontrôlable. Il baissa lentement l’épée, son regard glissant sur le corps partiellement dévoilé de Claudia, la lumière douce de la lanterne accentuant chaque courbe, chaque ombre, et le liseret du sang qui perlait sur sa gorge.
– Tu es un feu que je ne comprends pas, murmura-t-il enfin, sa voix rauque.
Le souffle court, la jeune femme recula légèrement, laissant le corsage s’ouvrir complètement, dévoilant maintenant ses épaules et sa poitrine. Elle ne bougea pas pour cacher sa nudité naissante, offrant au roi un spectacle de sensualité qui défiait ses instincts les plus primaires. Elle se tenait maintenant à quelques centimètres du roi. Son parfum de jasmin, mêlé à la fragrance ferreuse du sang, attisait les naseaux du Sangdragon.
– Laissez-moi vous montrer, Majesté, que la loyauté peut prendre de nombreuses formes, souffla-t-elle, ses mots empreints d’une promesse brûlante.
Le roi, toujours en proie à la fureur, regarda Claudia avec une une farouche intensité. Sa respiration s’accéléra tandis qu’il s’approchait, ses mouvements marqués par une détermination brutale. D’un geste brusque, il jeta son épée au sol, l’arme régalienne retentissant contre la pierre froide. Ce symbole de pouvoir dynastique, désormais négligé, marquait la cession de son attention entière à la luxure qui le consumait.
Claudia n’en fut que plus ardente. Elle s’alanguit sur la table de bois massif offrant au roi une vision d’une beauté à la fois pure et provocante, sa peau ivoire luisante sous la lueur chaude de la lanterne, créant des reflets argentés sur ses courbes délicates. Ses yeux larges et brillants, étaient empreints d’une peur mêlée à une anticipation brûlante.
Les mains puissantes du monarque parcoururent son corps, explorant chaque contour avec une possessivité avide. Ses doigts traçaient des chemins brûlants sur la peau douce, laissant des marques rouges là où il la touchait. Il abaissa sa tête, mordillant légèrement le cou de la conseillère, sa respiration chaude et haletante contre sa peau.
La jeune femme gémit sous le poids de ses caresses brutales, ses ongles s’insinuant sous la chemise du roi, jusqu’à frémir contre son dos écailleux, ajoutant à la sauvagerie du moment. Le roi, transporté par un désir incontrôlable, la repoussa à nouveau avec force, elle se retrouva totalement allongée sur la table, le souffle coupé. Il se redressa, contemplant la vision de Claudia étendue devant lui, ses longs cheveux étalés comme un voile d’oubli. Le regard intense de Garrax ne la quittait pas, ses yeux reptiliens brillant d’un désir de conquête.
— Tu vas me donner ce que je veux, Claudia, murmura-t-il, sa voix trahissant une impérieuse et profonde exigence.
Les mains puissantes du roi dénouèrent les attaches de son pantalon de cuir avec une vivacité impitoyable. Le tissu glissa, révélant son membre massif et écailleux, déjà prêt à entrer dans l’arène de leur passion sauvage. Claudia, les yeux écarquillés par l’intensité de l’instant, observa ce spectacle avec une fascination mêlée de désir. Garrax, en proie à un désir incontrôlable, saisit fermement les hanches de Claudia, ses griffes pressant légèrement la peau délicate. Il la dévêtit avec une urgence brutale, ses mains déchirant le tissu restant avec une férocité démesurée.
La conseillère, consciente de la brutalité du roi, répondit à ses avances avec une passion tout aussi primitive. Elle écarta ses cuisses tandis que ses mains vinrent caresser ses seins ronds et qu’elle jetait un regard de braise au monarque, s’offrant à lui avec ferveur. Il n’en fallait pas plus pour que le roi lance l’assaut.
Garrax, enivré par le pouvoir qu’il exerçait sur elle, la pénétra avec une intensité sauvage, ses mouvements rythmés et puissants, reflétant sa nature indomptée. Leur étreinte devint un mélange de force et de sensualité, une danse sauvage d’ombres mouvantes. Claudia s’accrocha à lui, ses gémissements de plaisir se mêlant à ses soupirs de douleur, acceptant et répondant à chaque poussée avec une ferveur égale.
La chaleur et l’humidité de l’intimité de Claudia étaient d’un contraste saisissant avec la froideur des écailles de Garrax. Claudia, haletante, subissait chaque poussée avec une passion désespérée, ses cris se mêlant aux grognements de son partenaire. Le roi gronda de satisfaction en sentant Claudia se tendre sous lui, ses muscles se contractant dans un spasme de plaisir. Il accéléra ses mouvements, chaque coup de rein devenant plus puissant, plus insistant, marquant son territoire avec une brutalité ardente, ses griffes traçant des lignes de feu sur ce corps offert.
Alors que Garrax se perdait dans la frénésie de leur union, il sentit l’ascension vertigineuse de son désir atteindre un paroxysme intense. Ses gémissements se firent plus profonds, plus sauvages, et il enserra fermement les hanches de Claudia, la maintenant en place alors qu’il se rapprochait du sommet de son plaisir.
— C’est ça… crie… pour moi… hurla Garrax, sa voix emplie d’une passion brute et d’une domination possessive.
Claudia, haletante et en sueur, se cambra sous lui, sa respiration était haletante, ses cris se transformant en murmures de plaisir alors qu’elle ressentait chaque pulsion de Garrax.
Finalement, dans un rugissement primal, le roi se libéra. La chaleur de son sperme éclata en une vague intense, déferlant à l’intérieur de Claudia avec une abondance brutale. Le liquide chaud se répandit en elle, débordant parfois, éclaboussant les cuisses et le ventre de la conseillère. Le roi, perdu dans l’extase, continuait à se déverser en elle, ses mouvements frénétiques accentuant chaque jet.
Après cet instant d’extase, figé dans l’éternité, le roi se redressa lentement exténué mais satisfait, Ses muscles étaient encore tendus et sa respiration était saccadée. Il observa Claudia étendue sur la table, son corps tuméfié encore tremblant sous les effets de leur union sauvage.
Haletante, elle tourna lentement la tête pour le regarder. Sa peau était brillante du mélange de sueur et de semence et son visage exprimait une satisfaction mélangée à une profonde dévotion.
— Vous… avez tout pris, Majesté, murmura-t-elle, sa voix à peine audible mais empreinte d’une admiration éreintée.
Garrax laissa un sourire sombre et satisfait étirer ses lèvres. Il regarda la lueur de la lanterne, se demandant si, dans cette démonstration brute de pouvoir et de désir, il avait trouvé une forme de libération qui surpassait tout autre accomplissement qu’il pourrait espérer. Mais quelque chose d’autre, une amère vérité, était aussi omniprésente dans l’air.
Il passa une main rugueuse sur son visage, perdu dans ses pensées tumultueuses. La réalité de leur union lui semblait soudainement cruellement évidente. Ses pensées furent interrompues lorsque Claudia, avec une lenteur fatiguée, se redressa légèrement, ses mouvements faibles et hésitants. Ses yeux, qui il y a encore quelques instants, brillaient d’excitation, étaient désormais voilés par une mélancolie partagée. Elle savait.
— Cela ne changera rien, lança le roi, d’une voix blanche, tandis qu’il nouait lentement ses braies.
Elle acquiesça lentement, comprenant bien que malgré toute la passion et l’ardeur dont était capable le roi, certaines choses restaient impossibles.
— Vous trouverez toujours mon réconfort, Majesté, souffla-t-elle, sachant quelle maigre consolation elle lui offrait là.
Avec un soupir lourd, le roi laissa tomber son regard sur Claudia, un sentiment de défaite enveloppant son cœur. La lueur mourante de la lanterne, vacillante et incertaine, semblait symboliser la fin de ses espoirs.
Il savait que, malgré sa brutale virilité, l’absence d’un héritier était une réalité inévitable. Ses épouses ne lui en avaient pas donné. Comment pourrait-il en être autrement du ventre d’une humaine ? La force brute qu’il exprimait avec rage dans les étreintes charnelles, ne pouvait changer la nature des choses. Ce n’était qu’un cri du cœur sans écho. Il ne restait plus qu’à se confronter à la vérité : le poids de son trône, et la tristesse de ne pouvoir perpétuer sa lignée.
Dans les ténèbres, alors que les ombres s’intensifiaient et que le silence retombait, Garrax se retrouvait seul avec son échec et ses désirs inassouvis, son regard perdu dans les profondeurs obscures du règne qui l’attendait.
Par Sothis